ENTRETIEN avec MOBIILoctobre 2001
A mes
cotes les gens de Mobiil qui vont se présenter
: Olivier et Gaël
Vous faites respectivement de quels instruments ?
( Olivier ) Dans Mobiil on fait un peu tout, on fait les samples et les machines, en fait c'est vraiment un duo à la base. Moi je fais les voix et les guitares et Gaël les samples et les batteries.
Sur scène vous travaillez quand même avec les instruments :
(Gaël ) Oui avec beaucoup de machines, nous sommes quatre sur scène une batterie + sample (Gaël), un bassiste qui nous rejoint, un autre Olivier qui s'occupe également des claviers et des samples et puis Olivier ici présent qui lui fait guitare et chant.
Sur la scène rennaise on a déjà eu l'occasion de vous voir dans un groupe ou vous jouiez les deux :
( Olivier ) Oui même plusieurs, ça fait plus de quinze ans qu'on joue avec Gaël, on a commence ensemble au lycée, puis on a monté Venus de Ride, et après on a accompagné d'autres gens. Respectivement on a été dans Miossec l'un après l'autre, on a travaille dans Bed aussi l'un après l'autre, avec Dominic Sonic, et avec Françoise Breut toujours l'un après l'autre et Dominique A à différentes époques.
Votre album est sorti il y a quelques temps :
( Olivier ) " Prendre l'eau ", il est sorti au mois de mai ( 2001) et là, on vient d'enregistrer le prochain album, on a travaillé tout le mois d'août dessus, on le mixe cet automne, il sera prêt quand quelqu'un voudra bien le sortir….
Tous les textes sont en français, lequel de vous deux écrit les textes et la musique ?
( Olivier ) Donc la musique c'est tous les deux a la base. Pour le premier album, Gaël faisait les bases des morceaux, on a travaillé les arrangements ensemble, puis moi je faisais les textes et les voix après. Pour le deuxième album on a plus travaillé les morceaux a la base ensemble, les textes et les voix viennent à la fin.
Et par rapport aux textes, tout est en français ?
( Olivier ) Oui, c'est quelque chose d'assez nouveau pour moi, je m'y suis mis vraiment avec cet album là. Chanter, c'était aussi ma première. Au début je ne savais pas trop ou je voulais aller et c'était un peu un essai, j'ai fait écouter à Gaël, ça avait l'air de le satisfaire et on a creusé. Plus ça va plus ça m'intéresse de travailler cette partie.
Qui alimente qui ? Les paroles amenant la musique ou vice versa ? Ou tout est travaillé en même temps ?
(Gaël ) C'est la musique qu'on travaille d'abord dans un premier temps, et Olivier en fonction de l'ambiance musicale dégage une phrase d'où va découler un texte au final. Mais c'est d'abord la musique et les textes après.
Et par rapport à votre premier album, on est dans vos studios, vous avez renouvelé quoi ?
( Olivier ) Il y a une direction un peu plus mélodique sur le prochain disque, le premier c'était des voix assez parlées, avec un coté un peu monocorde ; pour le prochain on a travaillé la mélodie, des ambiances peut-être un peu plus légères sur certains morceaux, en essayant de garder la diversité des textures sonores les plus variées possibles, aller plus loin a chaque niveau de la musique.
Vous gardez quand même une approche instrumentale, vous conservez les guitares ?
( Olivier ) Il y a beaucoup d'invités, une personne est venue jouer des ondes Martenaux, Dominique A est venu faire les guitares, pas mal de batteries, des percussions, des clarinettes, des cuivres…Les machines sont à la base, puis la dessus vient se greffer beaucoup d'autres choses.
On a eu l'occasion de vous voir en concert ou il y a vraiment une très bonne qualité de sons, plus dynamique que l'album ( qui l'est déjà ), vous répétez énormément pour obtenir ça ?
( Olivier ) On envisage le concert vraiment différemment que l'album, c'est pour nous quelque chose de totalement différent. On essaie d'avoir un son plus brut plus direct même si on conserve le panel de tous les sons qu'on peut avoir, mais se sont deux approches très différentes. On ne va pas voir un concert comme on écoute un disque, donc on n'envisage pas les deux de la même manière.
Par rapport à la scène française, vous vous situez ou ? Vous faites votre travail, voilà…
(Gaël ) Je crois que tu as répondu, on ne cherche vraiment pas du tout à s'inscrire dans une lignée, au contraire, dès que l'on a l'impression de se rapprocher de quelque chose de connu, on essaie plutôt de mettre à la poubelle. On apprécie plein de choses en France, mais je ne crois pas qu'on veuille à tout prix s'inscrire dans un style très précis.
Et pour revenir à votre nom, il y a une signification derrière ?
( Olivier ) Pas précisément, non…chacun met ce qu'il veut derrière ça.
Par rapport à vos expériences, ça vous a permis d'élaguer et d'en profiter pour aborder d'une nouvelle façon la musique ?
(Gaël ) Oui, c'est vrai que toutes les expériences qu'on a faites, que ce soit avec Miossec, Dominique A, ou autre, toutes celles-ci nous apportent beaucoup, on ne s'interdit pas des collaborations car on pense que c'est important de s'ouvrir et de ne pas rester dans notre studio a travaillé complètement ferme à tous ce qui se passe autour. ( Olivier ) Et quand on se retrouve sur nos travaux personnels, toutes les références sont évacuées, on a la chance de travailler avec des gens qui font des choses très personnelles, donc on fait notre musique, à aucun moment on se dit qu'on va aller dans telle direction ou telle autre. On est complètement libre de toute influence.
Bonne chance pour la suite et votre prochain album, un titre peut-être ?
( Olivier ) On ne sait pas, y a des pistes mais…..bientôt.
CD : MOBIIL " prendre l'eau " (Alice in wonder) 2001.
Propos recueillis par free son.